samedi 18 septembre 2010

La koubba

La koubba de lalla-Maghnia : un but de pèlerinage, une halte pour les voyageurs, un rendez-vous pour certaines fêtes appelées Waadas, elle est posée comme un oiseau blanc sur une éminence de terre rougeâtre et nue. De prés c’est un petit temple carré, barbouillé de chaux, couronné d’un dôme assez pur de lignes et placé juste au milieu d’un cimetière. A l’intérieur figurent des sarcophages de plusieurs vertueux marabouts. Celui de Lalla-Maghnia est enfermé dans une boiserie à jour, grand coffre peinturé d’arabesques grossières et pompeusement surmonté en brocart d’or, dont les hampes avec leurs croissants, avec leurs boules ciselées vont toucher le sommet de la coupole. Au dehors et tout autour de la koubba s’échelonnent les humbles pierres tombales de la foule des morts, enterrés les visages tournés vers la Mecque. Aucune épitaphe. Quelques pierres plus élevées que les autres sont l’objet d’une vénération spéciale. Parfois le soir à la porte de la koubba brillent les feux qu’allument des arabes fatigués décidés à passer la nuit sous l’hospitalité sainte de ses meurs. C’est à cette koubba que s’accomplissent les vœux qui se terminent par des serments la plupart des contestations et que se porte en masse aux jours de calamité publique, une foule anxieuse pour faire de solennelles invocations.

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